Les 20 et 27 juin 2021, les habitants de l'Eure sont appelés à voter pour les élections départementales. Quels sont les enjeux du prochain scrutin dans le département ? Etat des lieux, contexte politique et perspectives... et le grand débat du 1er tour diffusé sur France 3 à revoir, c'est ici...
Les Eurois sont appelés aux urnes les 20 et 27 juin prochain pour élire leurs conseillers départementaux. Quels sont les enjeux du prochain scrutin dans le département ? Quel contexte politique ? On vous explique tout dans cet article.
(Re)VOIR. Le grand débat des élections départementales 2021 dans l'Eure, diffusé le lundi 7 juin sur France 3 Normandie :
Un débat animé par Emilie Leconte depuis le studio de Rouen avec pour invités :
- Timothée Houssin, candidat (Rassemblement national) dans le canton de Bernay
- Marc-Antoine Jamet, candidat (Parti Socialiste) dans le canton de Val de Reuil
- Arnaud Levitre, candidat (PC / La France Insoumise pour "La Gauche combative") dans le canton de Pont de l'Arche
A noter que France 3 Normandie avait sollicité la majorité départementale actuelle en invitant le camp du président sortant Pascal Lehongre, mais ce dernier a décliné l'invitation, jugeant ce débat "inéquitable et réducteur". Nous en sommes désolés.
Les invités se sont exprimés sur le département (et non sur le canton dans lequel ils candidatent), sur les thématiques suivantes :
Social : que mettre en œuvre après la crise sanitaire ?
Depuis la crise sociale des gilets jaunes, une autre crise a pris le relais : la crise sanitaire du covid, avec des conséquences sociales inédites. L’accompagnement des plus fragiles, des plus démunis, des personnes âgées mais aussi des jeunes est l’une des compétences principales des départements. Dans l’Eure, sur un budget de 642 millions d’euros, 299 y sont consacrés dont 91 millions pour les RSA, le RMI et autres allocations. Avec le covid, la demande de bénéficiaires a explosé en 2021 : + 5,7 % rien que pour le 1er semestre. Alors quelles mesures concrètes mettre en place pour accompagner au mieux les Eurois après cette crise sans précédent ?
Pour Marc-Antoine Jamet, il faut “changer de méthode”. “On a devant nous un département qui est heureux d’avoir chassé 250 personnes du RSA et qui est fier d’en avoir laissé 4 millions dehors”, dénonce le candidat (Parti Socialiste) dans le canton de Val de Reuil.
J’aimerais un département qui mobilise, plutôt qu’un département qui méprise.
Marc-Antoine Jamet propose deux mesures : un revenu minimum pour les jeunes âgés entre 18 et 25 ans “de 400 euros qui serait donné sous condition de ressources.” Autre proposition du candidat (Parti Socialiste) dans le canton de Val de Reuil : des collèges à 550 enfants maximum. “Aujourd’hui, mettre 80 adultes au milieu de 1.000 enfants, c'est de la folie !”
Pour Timothée Houssin, “il faut avant tout rétablir la justice sociale”. “Il y a des gens qui fraudent les aides sociales. Le département devrait embaucher des contrôleurs qui puissent lutter contre ces fraudes sociales”. Le candidat (Rassemblement national) dans le canton de Bernay ,souhaite aussi remettre des services publics pour les personnes qui sont éligibles à ces aides sociales sans le savoir, “par exemple par le biais de maisons de service public dans la ruralité. Nous proposons aussi des bus de service public et de l’emploi qui tiendraient une permanence par demi-journée dans des villages. Le bus amènerait les services publics dans la ruralité la plus reculée.”
Pour Arnaud Levitre, “le principal fraudeur, c’est l’Etat. Il doit 50 millions d’euros aux départements au titre du RSA”. Le candidat (PC / La France Insoumise pour "La Gauche combative") dans le canton de Pont de l'Arche souhaite un retour au RSA jeunes pour les 18 à 25 ans.
Le principal fraudeur, c’est l’Etat. Il doit 50 millions d’euros aux départements au titre du RSA.
La crise a révélé nos lacunes en matière d’accompagnement des personnes âgées dans les maisons de retraite mais aussi à domicile. Quelles mesures faudrait-il mettre en œuvre pour rendre pérenne et efficace une prise en charge des bénéficiaires ?
A cette question, Arnaud Levitre propose la création de maisons de vie par bassin de vie “pour permettre à nos anciens de vivre au cœur de leur village, de leur famille”. Une idée que rejoint Marc-Antoine Jamet : “c’est l’Ehpad à domicile qu’il faut choisir”. Pour Timothée Houssin, "il faut aussi construire des maisons de retraite et former des personnes.” Le candidat (Rassemblement national) dans le canton de Bernay, propose la formation de 1 600 jeunes qui puissent travailler dans ces Ehpads.
Santé : comment rendre efficace la lutte contre les déserts médicaux et permettre l'égalité de soins pour tous ?
Cela n’est pas une compétence directe du département puisque la santé dépend de l'État, mais les départements ont coordonné la dernière campagne de vaccination contre le Covid-19 et surtout, doivent faire face à un fléau dans l’Eure : la désertification médicale… Mauvaise élève de la classe des 5 départements normands, l'Eure compte 1 médecin pour 1846 habitants…ce que reconnaît l'ancien président du département (La République en Marche) et candidat dans le canton de Vernon, Sébastien Lecornu.
L’ensemble des hôpitaux publics de notre département est plutôt en bonne santé. Il faut désormais travailler sur les médecines de ville. Les délais pour prendre rendez-vous sont beaucoup trop longs.
Sous la dernière mandature, 6 créations de structures médicales ont vu le jour et 1 million 800 mille euros ont été débloqués.
Pour faire venir les jeunes médecins, Timothée Houssin propose de financer les études d’un certain nombre de jeunes étudiants en médecine, “y compris de jeunes qui ne viennent pas du département de l’Eure”. “En contrepartie de ce prêt, ils s’engagent à s’installer un certain nombre d’années dans le département, ce qui vaudra remboursement de ce prêt.” Le candidat souhaite également créer des maisons médicales pour accueillir des spécialistes.
De son côté, Arnaud Levitre, candidat (PC / La France Insoumise pour "La Gauche combative") dans le canton de Pont de l'Arche formule 3 propositions : créer des centres de santé publiques départementaux avec des médecins salariés, une bourse attribuée aux étudiants en médecine en contrepartie de venir s’installer 5 ans dans le département. Enfin, il propose la création d’une antenne de la faculté de médecine dans le département de l’Eure.
Pour Marc-Antoine Jamet, candidat (Parti Socialiste) dans le canton de Val de Reuil, il faut “revaloriser les infirmières libérales” et développer la télémédecine.
La fracture numérique : l'Eure a-t-elle réellement rattrapé son retard ?
L’une des solutions envisagées pour pallier la pénurie de médecins est d’opter pour la télémédecine. Mais comment faire lorsqu'on habite une zone du département mal desservie par Internet et les réseaux mobiles ? On a vu ces derniers mois, une demande grandissante de la part de tous ceux qui ont dû basculer en télétravail. La majorité actuelle du département annonce une couverture à 100% en 2023 et nous indique que l'Eure se classe parmi les 10 premiers départements de France les mieux avancés.
Pour Timothée Houssin, candidat (Rassemblement national) dans le canton de Bernay, “avoir un bon réseau est indispensable.” Pour Marc-Antoine Jamet, “il faut créer une offre sociale à 15 euros pour que chacun ait une plateforme de service." Arnaud Levitre, candidat (PC / La France Insoumise pour "La Gauche combative") dans le canton de Pont de l'Arche, propose une tarification sociale et de créer une formation de proximité pour les personnes en précarité numérique.
Une thématique libre pour conclure le débat
- Timothée Houssin: la prise en charge des mineurs étrangers
“Ce sont souvent de faux mineurs et de vrais délinquants. Ils coûtent de plus en plus chers à l’Etat français, 2 milliards d’euros chaque année. Ils ne viennent pas de pays en guerre et ne méritent pas de bénéficier de la politique d’asile. Ca a coûté en 2020 7,5 millions d’euros au département de l’Eure. Nous souhaitons faire cesser cet abus.”
- Marc-Antoine Jamet : les mutations
“Il faut que l’Eure ne soit plus en retard, il faut qu’elle soit en avance. Pour cela, l’équipe sortante a échoué en tout. Nous voulons un avenir meilleur avec 4 défis, 4 mutations : la mutation technologique, économique, numérique et écologique. Fini le contournement est de Rouen, il faut des énergies renouvelables, des mobilités douces, un avenir qui projette et un avenir qui protège.”
- Arnaud Levitre: la carte scolaire
“Aujourd’hui des enfants font 40 minutes de trajet pour se rendre à l’école et 40 minutes pour revenir. Il faut réviser la carte scolaire. Nous proposons également de rendre gratuites les fournitures scolaires pour les collégiens.”
Ne manquez pas les grandes soirées électorales des 20 et 27 juin prochains sur France 3 Normandie et toute l'actualité des élections en cliquant ici.
Avant les élections départementales 2021, le Conseil départemental de l'Eure est présidé par Pascal Lehongre (LR). Il comprend 46 conseillers départementaux issus des 23 cantons de l'Eure.
L'état des lieux en chiffres
Sur une superficie de 6 040 km², le département de l'Eure compte 606 419 habitants. Avec 99 habitants/km2 (en 2015) répartis sur 585 communes, il revendique la croissance de population la plus soutenue de Normandie avec + 0,5 %. Une population assez jeune dont 28% a moins de 20 ans.
C'est un département qui avec 7.9% de chômage pour le dernier trimestre 2020, se situe dans la moyenne nationale de 8%. Situé a une centaine de kilomètres de Paris, il compte 7 villes de plus de 10 000 habitants.
Et si les surfaces agricoles y occupent 65 % de son territoire, il abrite aujourd'hui, notamment du coté de Val de Reuil et Louviers, plusieurs grands noms de l'industrie pharmaceutique.
Quelles sont les principales compétences du Département ?
Comme les autres départements, l'Eure intervient dans un champ de compétences, encadré par la loi portant sur la nouvelle organisation territoriale de la République (NOTRe) du 7 août 2015, et dont la principale est centrée sur l'action sociale.
Son budget 2019 s'est établi à 793,9 M€, dont 538,9 M€ en fonctionnement et 255 M€ en investissement. Au menu de ces derniers, l'accent a notamment été mis sur le déploiement du Très Haut Débit sur l'ensemble de son territoire grâce à une enveloppe financière importante de 190 M€. Des orientations assumées par un département dont l'actuelle majorité (LR LREM DVD) met en avant sa bonne gestion.
Mais d'autres domaines d’action figurent aussi dans les missions de l'Assemblée Départementale :
- L'équipement
Le Département assure l'aménagement et l'entretien de la voirie départementale. Il participe également au financement de la voirie communale. Il gère aussi l'aménagement et l'exploitation des ports de commerce et de pêche.
-L'aide aux communes
Le conseil départemental aide les communes et les intercommunalités à investir et à s'équiper. On peut citer à titre d'exemples : l'alimentation d'eau potable, l'assainissement, le financement d‘équipements communaux (églises, mairies, gendarmeries, centres de secours), la protection de l'environnement ou l'aménagement foncier.
- L'éducation, la culture, le patrimoine
Le Département pilote la construction des collèges et s’occupe de leur entretien. Il contribue aussi à certains de leurs équipements : informatique, bibliothèques de prêts. En complément, il joue un rôle culturel important à travers des subventions à des festivals ou à d’autres manifestations d’envergure.
-Le développement économique et social
Le Département intervient dans les activités essentielles à la vie quotidienne : petits commerçants, école, services publics de proximité. Il travaille aussi dans le secteur des PME-PMI et celui de l’artisanat. Il participe enfin à la modernisation de l'agriculture et à l'installation des jeunes agriculteurs.
-L'environnement, le tourisme
Le Département doit remplir également une mission de protection de l'environnement. Il doit veiller à la préservation des espaces naturels sensibles (ENS), surveiller la gestion de l'eau et des déchets et a la responsabilité des itinéraires de promenades et de randonnées.
Scrutin départemental : le mode d'emploi
Les élections départementales ont lieu au scrutin majoritaire binominal à deux tours. Le système est paritaire : les candidatures sont présentées sous la forme d'un binôme composé d'une femme et d'un homme avec leurs suppléants (une femme et un homme également).
Pour être élu au premier tour, un binôme doit obtenir la majorité absolue des suffrages exprimés et un nombre de suffrages au moins égal à 25 % des électeurs inscrits. Si aucun binôme n'est élu au premier tour, seuls peuvent se présenter au second tour les binômes qui ont obtenu un nombre de suffrages au moins égal à 12,5 % des électeurs inscrits, sans possibilité pour les binômes de fusionner. Est donc élu au second tour le binôme qui obtient le plus grand nombre de voix.
Les conseillers départementaux sont élus pour un mandat de 6 ans.
Le contexte politique pré-electoral
Après avoir été un fief de la gauche pendant des années, l'Eure a basculé en 2015 avec la victoire de l'Union de la Droite qui était arrivée en tête au second tour. La coalition menée par Sébastien Lecornu (LR) avait obtenu 30 sièges. Le parti d'Union de la Gauche avait pris la deuxième position, et s'était vu attribuer 10 sièges.
Le taux de participation au second tour avait atteint 50,88% dans l'Eure, ce qui était supérieur à la moyenne nationale de 49.98%.
Mais à peine deux ans après son arrivée, celui qui était le benjamin des présidents des Départements, Sébastien Lecornu est nommé au poste de secrétaire d’État à la transition écologique et aux territoires. Il va laisser sa place à un de ses fidèles, Pascal Lehongre, 58 ans à son élection, maire LR de Pacy sur Eure et jusqu'alors vice-président en charge des finances au sein de la nouvelle assemblée départementale.
Quelle est la couleur politique actuelle des cantons dans l'Eure ?
Cliquez sur le canton choisi sur la carte ci dessous pour découvrir les candidats sortants et leur appartenance politique.
Depuis ce scrutin, les électeurs eurois ont été appelés cinq fois aux urnes et les électeurs ont apparemment amorcé un nouveau virage avec, à chaque sortie des urnes, une montée du parti de Marine Le Pen.
- Elections régionales
Lors du précédent scrutin en 2015, c'est la liste menée par Hervé Morin qui était arrivée en tête au second tour dans le département en obtenant 36.31% des votes. La liste RN menée par Nicolas Bay avait pris la deuxième position lors de ce scrutin avec 33.33% des suffrages exprimés.
Le taux de participation au second tour avait atteint 59,03% dans le département, ce qui était supérieur à la moyenne nationale de 58.41%.
-Elections présidentielles
En 2017, au second tour, 54.35% des voix vont à Emmanuel Macron, et son parti En Marche!, contre 45.65% à Marine Le Pen, Front national. Au premier tour, Marine Le Pen, avait récolté 29.31% des voix tandis que 19.89% des votes exprimés étaient en faveur d' Emmanuel Macron.
-Elections Législatives
A la même période, l'Eure confirme sa volonté de changement et ses electeurs choissent massivement de faire confiance à de nouveaux députés LREM qui réalise un carton plein : les 5 sièges à pourvoir sont remportés par des membres de la majorité présidentielle.
-Elections Européennes
En 2019, la tendance se confirme. Dans l'Eure, le RN arrive cette fois nettement en tête avec 31,53%. C'est 8 points de plus qu'au niveau national. La liste LREM-Modem est en seconde position suivie d'Europe Ecologie Les Verts
-Elections municipales
En 2020, les électeurs reprennent le chemin des urnes en pleine pandémie et renouent avec résultats plus traditionnels.
En tête, la droite parvient à conserver l'ensemble des villes gagnées lors du précédent scrutin, comme à Beuzeville, Évreux, Gisors, Les Andelys et Louviers. Elle enregistre toutefois quelques déceptions avec les victoires surprises de candidats sans étiquette à Bourg-Achard,et Bernay, tout en reprenant Le Val d'Hazey à la gauche. Cette dernière se consolera en ravissant la commune de Léry. A noter aussi la victoire d'un candidat du parti présidentiel La République en marche à Conches-en-Ouche, une ville remportée par le PS en 2014.
-Les perspectives politiques de 2021
Avec la crise sanitaire et le contexte national très tendu, la campagne électorale des départementales s'annonce très contrastée mais avec un retour aux fondamentaux.
Contrairement à 2015, la gauche part cette fois unie avec le PS, EELV, Génération.s, Les Radicaux de gauche et Place publique, ensemble sous la bannière « L’Eure nous rassemble » avec 85% de candidats qui se présentent pour la première fois. Dans les cantons de Pont-de-l’Arche, Brionne et Saint-André, le Parti communiste s’associe de son côté à des candidatures de rassemblement.
Dans le programme de la gauche, dévoilé début juin, il est aussi question de ruralité et de transition écologique avec comme objectif affiché de doubler les surfaces de culture en bio tout en favorisant les débouchés en circuit court.
L'union de la #Gauche et les #Écologistes comme socle et comme force : #Elections2021 #departementales2021 #LEureNousRassemble pic.twitter.com/GvNKeEjwp2
— PS Val-de-Reuil (@PsReuil) May 22, 2021
De son côté, l'actuelle majorité départementale emmenée par Sébastien Lecornu et Pascal Lehongre dans leur mouvement Ensemble pour l'Eure défend son bilan au travers de ses listes présentes dans chaque canton du département.
[Bilan 2015-2021]
— Ensemble Pour l'Eure (@pour_eure) May 30, 2021
Un programme exceptionnel de rénovation a été déclenché dès 2016 pour entretenir et sécuriser les 4200km de routes ? départementales et les 800 ouvrages d’art !
Une équipe pour #FaireFace#departementales2021 pic.twitter.com/X97oTBDX4U
Mais cette fois, le Rassemblement National compte bien faire son entrée au conseil départemental où il n’a pas encore de siège. Des binômes du parti de Marine Le Pen seront candidats dans tous les cantons et revendiquent leur volonté de se battre contre la majorité LREM qui selon eux, masque volontairement son étiquette.
Les routes du département sont aux couleurs de nos campagnes, pour faire gagner l'Eure et la Normandie ! pic.twitter.com/uypFrGjizj
— Timothée Houssin (@T_Houssin) May 24, 2021
Qui sont les candidates et les candidats dans l'Eure?
Dans l'Eure, 80 binômes (soit 160 candidats) se présentent pour les 46 sièges à pourvoir au sein de l'assemblée départementale. Ils y représenteront les 23 cantons.
Découvrez les avec leurs couleurs politiques respectives en cliquant sur la carte ci dessous.
Au final, il est une donnée qui retiendra toute l'attention et dont dépendra la couleur de la nouvelle assemblée départementale : l'ampleur de l'abstention. Lors du dernier scrutin en date dans l'Eure, les municipales de 2020, avec 55,08% , elle avait dépassé d'un point le taux national.